17 février 2012

 

Bonjour,

Les récentes glaciales conditions climatiques nous ont protégés lors des premières grandes marées de l’année. Les hautes pressions et le vent de terre ont eu un effet de « sous côte » , limitant la hauteur des marées qui n’ont fait qu’ affleurer le trait de côte sans conséquence, sauf un léger recul à l’endroit où l’érosion est la plus active.

Le spectacle était cependant magnifique comme en témoignent les photos figurant dans le diaporama situation au 10 février 2012

Ces images à la fois superbes et inquiétantes montrent que notre baie sait encore être belle malgré l’agression dont elle est victime. Quel gâchis ! Raison de plus pour toujours plus nous mobiliser.

 

Comme nous vous l’avions annoncé, nous avons rencontré le représentant de la société TENCATE qui développe des techniques en géotextile ainsi qu’un représentant d’un cabinet d’études. Après nous être rendus sur le site du bois de sapins, nous avons pu obtenir des précisions quant aux procédés, leurs caractéristiques et leurs mises en œuvre.

Il se confirme à nos yeux que la technique GEOTUBE permettrait de protéger efficacement et rapidement le cordon dunaire du bois de sapins et aussi d’éviter la submersion de la zone arrière. La procédure urgente envisageable consisterait à poser cet obstacle dans le chenal en avant du bois de sapins et de combler en sable la zone située entre le tube et le cordon dunaire. La distance resterait à déterminer. La technique a fait ses preuves dans de nombreux sites.

Il apparaîtrait qu’ un tube de 5 m de diamètre (3,50m de hauteur une fois rempli) posé sur tapis anti affouillement suffirait à bloquer le flot. La masse après remplissage est de 30 tonnes au mètre.

Le géo tube est constitué de géotextile résistant, fixé dans un premier temps au sol et muni d’orifices de espacés servant au remplissage, celui-ci étant effectué par pompage de refoulement avec un mélange eau- sable, l’eau s’exfiltrant naturellement pour ne laisser ensuite que le sable.

La mise en œuvre est réalisée à raison de 50 mètres par jour. Ca va vite. Cela s’inscrit donc dans une mise en œuvre à caractère d’urgence.

La méthode de protection est parmi les plus respectueuses de l’environnement. Il faut aussi savoir qu’il est illusoire d’attendre rapidement (voire jamais !) des ouvrages en dur dans l’imbroglio juridique qui régit notre baie (au point où l’on se demande si les organismes ou lois visant à la protéger ne finissent pas par se neutraliser pas eux mêmes). I

Il ne s’agit bien sûr que d’une approche approximative se limitant au principe, la démarche devant naturellement s’accompagner d’un minimum d’étude (limités) sur la mise en œuvre du procédé.

Il ne s’agit pas pour nous d’une alternative au projet de dragage de la pointe de Routhiauville mais d’une de ses composantes car il est clair que les courants sont tels qu’un dépôt de sable devant le cordon dunaire ne saurait tenir sans une protection. Il ne servirait à rien de draguer si cela ne protège pas la dune et les riverains là où les brèches se sont créées.

Nous pensons donc que la protection du cordon dunaire dans cette partie de la baie et le ou les procédés à mettre en œuvre pour y parvenir doivent être le volet au court terme d’un projet plus global s’appuyant progressivement sur les étapes précédentes. L’urgent est la protection immédiate des riverains.